Pour que naissent les plaisirs d’enseigner et d’apprendre les mathématiques – N°233 Mars-Avril 2013

AE233 - Pour que naissent les plaisirs d'enseigner et d'apprendre les mathématiques - N°233 Mars-Avril 2013Ce dossier est à disposition des coopératives affiliées à l’OCCE de Saône-et-Loire
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Pour que naissent les plaisirs d’enseigner et d’apprendre les mathématiques

Quand j’avais le blues, je faisais des mathématiques. Si, si, je pouvais passer des heures à résoudre des problèmes, tordre des formules dans tous les sens jusqu’à parvenir au résulta attendu. Ainsi, le temps s’écoulait sans que je ne me soucie de mes petits tracas. L’arithmétique avait ma préférence, le calcul mental était un de mes sports favoris et si les probabilités me posaient quelques problèmes purement déductifs, les statistique n’avaient aucun secret pour moi. La géométrie se heurtait, par contre, à mon manque total de soin et de précision.

Je n’excellais pas dans cette discipline mais nageais bien au-dessus de la moyenne et ne présentais aucun b1ocage. Ma compréhension tenait en grande partie à la qualité pédagogique de mes enseignants. Comme beaucoup d’élèves, j’avais le potentiel pour devenir mathématicienne mais, comme beaucoup d’élèves, je n’ai pas choisi cette voie. Pourquoi ?

Peut-être parce que mes enseignants, aussi brillants furent-ils, n’ont pas réussi à me transmettre LA passion. Ce n’était, pour moi, qu’une matière obligatoire et je remplissais mon devoir d’élève.

Surtout, aucun d’entre eux ne s’est soucié de me faire comprendre le sens de cet apprentissage. Je n’ai pas eu la chance de participer à un rallye mathématique coopératif, ni d’être initiée à l’histoire de cette discipline, de connaître les joies et l’émulation de le recherche en mathématiques, de l’échange entre pairs. du travail en groupes autour de créations mathématiques. Je ne suis jamais allée dans une classe où l’enseignant pratiquait la pédagogie coopérative. Aucun n’utilisait comme source l’apprentissage…

Dommage ! Pas tellement pour moi, finalement, je ne m’en sortais pas trop mal dans cette matière mais pour tous les camarades que j’ai croisés et qui rencontraient, eux, dès leur plus jeune âge, de vraies difficultés au point de, finalement, se bloquer et se fâcher définitivement avec cette Science que Platon définissait comme le « vestibule obligé de la philosophie ».

Et je sais aujourd’hui, grâce aux chercheurs, enseignants, psychologues… rencontrés pour ce dossier que cela aurait pu être différent pour eux et que beaucoup de souffrance aurait pu être évitée.

Marie-France Rachédi

AE233 - Pour que naissent les plaisirs d'enseigner et d'apprendre les mathématiques - N°233 Mars-Avril 2013 - SommaireSommaire

  • « Yanis – Toma = Anton »
  • Ecrire des énoncés de problèmes, pourquoi ? Comment ?
  • « Chaque enfant en bonne santé évoluant dans un bain éducatif normal peut progresser en calcul »
  • Que vive et se transmette le plaisir des maths !
  • Les défis maths coopératifs : des projets d’éducation
    • Les écoles qui mathent
    • « La course contre la montre »
    • Coop Math
    • Sherlock Holmes, Nicodème… et cette année ?
  • Acromath6, c’est mathéâtralement sportif !
  • Une activité créatrice de multiples liens !
  • Des lunettes mathématiques pour défier le monde
  • Faire tracer des figures géométriques en 140 caractères
  • Les mathématiques ont enfin leur maison !